‘’Ah, Bréval, la Diagonale, c’est le Diable ! m’a dit un jour Richard-Paul Lohse (1). C’était en juillet 1979 en Autriche… Je ne me souviens plus très bien ce qu’il voulait dire mais j’avais bien compris qu’elle lui avait donné du fil à retordre….
Du grec dia, à travers et gônia, angle, la diagonale, c’est la voie de travers, mal fichue, pied de nez au politiquement correct, à l’horizontalité et la verticalité.
Le fait qu’elle soit située sur la même page du dictionnaire un peu après diable n’est peut-être pas qu’un hasard alphabétique ? Diable, extrême et mal fichu quand il est à la diable !
Une part importante de mes travaux utilise les diagonales comme éléments de base pour révéler – démasquer, les différences entre des formes ou des objets semblables. Différences parfois imperceptibles au premier coup d’œil.
Deux carrés de 49 et 50 cm ou un carré et un losange de même côté peuvent sembler identiques à première vue… Echanger leurs diagonales en essayant de les adapter révèle leur différence aussi petite soit-elle.
Comme on dit : le Diable est dans les détails !
Qu’en pense le Diable ? Demandez-lui !









Je suis ravi de voir que non seulement cette œuvre soit encore en vie après plus de 30 ans mais qu’elle se soit totalement intégrée et avec humilité au mobilier urbain de la ville.
Toute ma gratitude et mes remerciements à la Ville de Hofbieber et aux mauvaises herbes rebelles dont les fleurs apportent une légèreté éco-poétique inattendue à mes diagonales rigides.